Interview d’un coordinateur d’un PLP

Le Partenariat Local de Prévention, un projet citoyen pour un quartier plus sûr
Anne, citoyenne a rencontré Luc, coordinateur d’un Partenariat Local de Prévention à Berchem-Sainte-Agathe depuis plusieurs années. Très investi dans la vie de son quartier, il nous explique comment les citoyens peuvent, ensemble, améliorer la sécurité et la convivialité de leur environnement.
- Luc, c’est quoi au juste un PLP ?
Un PLP, c’est un groupe de citoyens d’un même quartier qui s’engagent, en collaboration avec la police locale et le service Prévention communal, à échanger des informations pour améliorer la sécurité du quartier.
L’objectif ? Rendre les habitants plus vigilants, prévenir les actes de délinquance, adopter les bons réflexes et renforcer le lien entre voisins et la police locale.
À Berchem-Sainte-Agathe, il existe cinq PLP qui couvrent l’ensemble du territoire communal. Chaque PLP est animé par un ou un.e coordinateur·trice bénévole. Attention, les citoyens membres ne remplacent pas la police : ils ne sont ni des délégués ni des agents de sécurité.
- Comment fonctionne concrètement un PLP ?
C’est très simple : si un membre du PLP observe un comportement ou une situation suspecte, il appelle d’abord la police (101). Ensuite, il informe les autres habitants via le groupe de messagerie, pour que chacun reste attentif. Ce système permet d’augmenter la vigilance collective en cas de problèmes dans le quartier, comme des tentatives de cambriolage ou des nuisances inhabituelles.
- Qu’est-ce qu’on peut signaler dans le groupe ?
Tout ce qui concerne la sécurité du quartier : présence inhabituelle, comportement étrange, cambriolage, faux agents, deal de drogues, etc.
Mais attention : pas de dénonciation personnelle ni de données sensibles ! Pas de nom, d’adresse, de plaque d’immatriculation ou de photo de visage. L’idée, c’est d’éveiller l’attention sans pointer du doigt.
- Qui fait partie des PLP ?
Il y a un policier mandaté qui est le même pour les 5 PLP, un coordinateur et des adjoints, les habitants membres, la fonctionnaire de prévention et son évaluatrice interne.
- Et qui peut devenir membre ?
Tout habitant motivé et sensible à la sécurité collective de son quartier !
- Luc, quel est ton rôle de coordinateur ?
En tant que coordinateur, je participe à six réunions par an avec les coordinateurs des autres PLP, la prévention et la police. Je fais le lien entre les membres et les autorités, je transmets les préoccupations des habitants (comme les vols pendant les vacances, les comportements suspects …), et nous proposons des actions concrètes : campagnes de sensibilisation et des conseils pour sécuriser sa maison, etc.
- Comment tenez-vous les membres informés ?
On utilise l’application de messagerie pour les alertes rapides, mais aussi des emails et une newsletter mensuelle. On y parle de sujets d’actualité liés à la sécurité (vols, escroqueries, etc.). On se retrouve aussi lors d’événements conviviaux comme l’Apéro des Berchemois ou la grande Kermesse de septembre.
Une fois par an, tous les membres sont invités à une Assemblée Générale, où l’on partage les chiffres de la sécurité dans la commune et où chacun peut poser ses questions.
- Quels projets avez-vous déjà menés ?
On a installé des panneaux pour signaler les zones couvertes par un PLP, créé un flyer explicatif, organisé des moments conviviaux entre les différents PLP, et bien sûr rédigé nos newsletters mensuelles. On a aussi collaboré sur l’implantation de caméras dans certains endroits sensibles.
- Comment devenir membre d’un PLP ?
C’est très simple : repère quel PLP couvre ta rue, puis contacte le coordinateur. Tu recevras le Règlement d’Ordre Intérieur à signer. Une fois validé, tu seras ajouté au groupe de messagerie Telegram du quartier, et tu pourras participer activement à la vie du PLP.
- Merci beaucoup Luc !
Avec plaisir Anne, si tu as d’autres questions n’hésite pas à contacter le coordinateur de ton PLP ou le service prévention de la commune à l’adresse suivante amarechal@berchem.brussels ou sbastiaens@berchem.brussels .
